Depuis qu'il a partagé la Palme d'Or du Festival de Cannes 1966 avec Petro Germi et reçu en 1967 l'Oscar du meilleur film étranger pour
Un homme et une femme, Claude Lelouch est connu dans le monde entier.
« J'aime beaucoup le Val-d'Oise. Quand j'étais gosse, mes parents m'envoyaient en colonie de vacances à Parmain. On n'avait pas les moyens d'aller loin. J'ai connu L'Isle-Adam entre 10 et 14 ans et je suis tombé amoureux du coin, de la plage, de l'Oise, des peintres qui ont fréquenté l'endroit. À chaque fois que je fais des films, quand je pars en repérage, je commence par cette région car j'ai le souvenir de belles lumières, de beaux lieux. »
En 1984, il a identifié la plage de L'Isle-Adam à celle de Deauville dans
Partir, revenir. Dix ans plus tard, il s'apprête à boucler son adaptation des
Misérables du XX
e siècle sur la plage de Villers-sur-Mer : c'est ici que les miliciens devenus policiers avec lesquels s'était acoquiné Henri Fortin, alias Belmondo, avant de rallier la Résistance, ont prévu de l'assassiner. Mais tout à coup, le décor de l'auberge où doit se dérouler la bagarre s'embrase sous les yeux des cinq cents figurants et des techniciens. Le vent souffle en tempête et rien ne peut être sauvé, pas même le matériel. Pourtant, le tournage doit continuer.
« Je me suis tout de suite replié sur L'Isle-Adam. D'ailleurs, le café de la plage a été utilisé par plein de metteurs en scène, dont Claude Miller pour Un secret (2007). C'est vrai qu'il y a là un charme des années 1930, très précieux. Cet endroit rappelle beaucoup les plages normandes. Je crois que son architecte est celui qui a équipé la plage de Deauville. Le site est magique. En plus, une plage de sable à 30 km de Paris, ce n'est pas courant ! (…) Je vais souvent à Auvers. Je trouve que c'est l'un des plus beaux musées qui soient de Van Gogh, car en se promenant dans la campagne on voit à la fois l'œuvre et le modèle. Il y a tout ce parcours et ce cimetière où les deux frères reposent côte à côte… C'est une balade que j'aime bien faire quand j'ai des parfums de nostalgie. J'ai hâte d'y retourner. »
Habitué de notre département, Claude Lelouch avait déjà choisi Enghien-les-Bains pour y filmer des scènes d'
Une fille et des fusils et Herblay pour
Le bon et les méchants. Il a aussi failli acheter le château de Villette, à Condécourt, pour y installer sa société de production Les Films 13, mais cette opération ne s'y fit pas. En 2005, il a choisi le même château pour y réaliser de nombreuses scènes du
Courage d'aimer
L'un de ses tournages emblématiques s'est déroulé dans un hôtel isolé, le long de la Nationale 1, à Saint-Brice-sous-Forêt, pour
Itinéraire d'un enfant gâté (1988).
Il s'est aussi rendu dans le Val-d'Oise en 2000, à l'aéroport de Roissy et à Valmondois, où il a tourné quelques scènes de
Une pour toutes et en 2006 à Pontoise, pour le film de science-fiction qu'il a produit pour Bernard Werber :
Nos amis les terriens.