On ne présente plus
Les Visiteurs, cette comédie de Jean-Marie Poiré qui a réuni depuis sa sortie plus de treize millions de spectateurs. Deux ans après le succès de
L'Opération Corned Beef, en partie tourné sur la D915, vers Cormeilles-en-Vexin, le réalisateur et son compère Christian Clavier mélangent les genres en un cocktail explosif d'esprit potache et d'aventure médiévale teintée de fantastique. Pour adapter cette idée géniale, ils ont truffé leur scénario de répliques qui vont faire date comme « Okayyy » ou « C'est quoi ce binzzz ? » Casque et cotte de mailles pour l'un, guenilles pour l'autre, voici donc Papincourt et Jacquouille la Fripouille transportés en 1992… sur la D28 qui relie Us à Marines, face à une 4 L jaune des PTT conduite par un malheureux facteur qui n'est pas au bout de ses peines… Une fois venus à bout de la « chariote » du postier, les deux égarés du Moyen Âge grimpent sur un talus et contemplent le paysage de la ville nouvelle, totalement anachronique et donc incompréhensible :
« Je suis contre les pylônes EDF, les cités-dortoirs et toutes les saloperies visuelles qui ont été construites au xxe siècle, explique Jean-Marie Poiré »
Arrivés devant le restaurant Courtepaille de Cergy, nos héros rencontrent Ginette la clocharde (Marie-Anne Chazel), qui va s'éprendre de Jaquouille. Une grève surprise des camionneurs empêche l'arrivée du matériel de Carcassonne, obligeant la production à revenir tourner cette séquence un autre jour. Plus tard, sous la défroque de Papincourt et de Jacquouille ou celle de leurs descendants, le comte de Montmirail et Jacquard, Jean Reno et Christian Clavier traînent leurs guêtres dans la rue Saint-Côme, à Luzarches, au château de Vigny, aux abords de Sagy et de Vienne-en-Arthies… ce qui fait des
Visiteurs un film très valdoisien.