Le 25 juin 1970, Marcel Camus et son équipe se retrouvent au lac Bleu, au cœur de la forêt de Carnelle. Après avoir tourné plusieurs jours durant des scènes de poursuite au milieu des arbres, il s'agit de réaliser celle où Bourvil et McEnery, au volant d'un side-car, achèvent leur course au fond d'un étang. Pour ces différents plans, Bourvil doit rester plus d'une heure dans l'eau, dans des conditions difficiles. En se rhabillant, il constate qu'il a perdu son portefeuille. Après maintes plongées, il le retrouve enfin et s'amuse de cette mésaventure avec un journaliste :
« Ce n'est rien, déclare-t-il. Tout ça séchera, et puis ça vous fera l'objet de résumer ce gag imprévu ! »
Le lendemain, les techniciens arrivent au café de Saint-Martin-du-Tertre, que les villageois ont baptisé le "Torchon sale" à cause de son aspect repoussant. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'équipe a jeté son dévolu sur ce troquet, pour y tourner le début du film. L'aventure se poursuit à Chauvry, Saint-Leu-la-Forêt et Magny-en-Vexin, avant de s'achever au château de Vigny.
En juillet, Bourvil tourne les dernières prises du
Mur de l'Atlantique en studio, à Paris. Il meurt deux mois plus tard, sans avoir jamais parlé du cancer qui le ronge et s'est déclaré quelques années plus tôt, lors du tournage des
Cracks (Alex Joffé, 1968), près de Magny-en-Vexin.
