Si Séraphine de Senlis est inséparable de la ville où elle a exercé ses talents de peintre, ce film au budget modeste magnifie la campagne du Vexin français, bien connu du réalisateur qui réside à Haute-Isle.
« J'ai acheté cette maison dans l'idée de me concentrer encore plus sur l'écriture et le cinéma, loin de toute agitation, raconte-t-il. Je dois dire que j'y suis très heureux, le Vexin est une région particulièrement magnifique et préservée, grâce au Parc naturel. Il suffit de voir Séraphine pour le comprendre. Tous les arbres du film sont dans le Vexin. La route de Magny est une merveille. J'ai moi-même beaucoup peint à une époque, sans formation particulière, et je me souviens un jour, après des heures de concentration et de travail acharné, avoir eu peur, oui, une peur irrationnelle et le sentiment d'une intense solitude. Je n'ai plus touché un pinceau depuis. Ce qui m'a poussé vers Séraphine, c'est idiot à dire, mais c'est une proximité d'âme, et aussi de l'admiration, une forme de curiosité que j'ai toujours ressentie pour tout ce qui est de l'ordre de la création pure, du jaillissement créatif. »
Séraphine remporte sept Césars en 2009, dont ceux du meilleur film et de la meilleure actrice.