Aux mois d'août et de septembre 1985, tout le centre ville de Pontoise est envahi par l'équipe de Philippe de Broca pour y réaliser un film qui s'appellera, au début,
Le Crocodile. avant de devenir
La Gitane. Claude Brasseur, venu en voisin, et Valérie Kaprisky virevoltent dans des aventures sentimentales tragi-comiques. Le magasin de vêtements de la rue piétonne est transformé en banque ; les façades d'autres commerces sont modifiées ; un appartement de la place du Petit Martroy est assiégé. Pendant plusieurs jours, les Pontoisiens vivent au rythme du film. Pourtant, le mardi 17 septembre, le tournage doit être interrompu à cause de la grogne du boulanger de la rue de l'Hôtel-de-Ville.
« Ces gens nous empêchent de travailler, déclare-t-il. Les clients ne peuvent plus stationner devant les étalages et circuler dans l'espace piéton. »
Mais Jean-Philippe Lachenaud, le maire de Pontoise, remet les choses au point lors d'une conférence de presse et la production peut continuer. Ayant besoin d'une demeure bourgeoise, l'équipe en profitera pour utiliser la maison du premier magistrat de la commune afin d'y réaliser des scènes d'intérieur.
« Il me fallait une ville qui fasse province, petite ville française, expliquait Philippe de Broca. Un climat de calme, de paix, de tradition… Une ville coutumière, qui en même temps ne soit pas trop éloignée de Paris. Pontoise répond admirablement à ces exigences. Je connaissais Pontoise pour y être déjà venu. J'avais retenu l'idée d'y tourner un film un jour ou l'autre. »
La caverne de la jolie gitane et le campement de ses alliés sont installés dans un cimetière de voitures à Éragny-sur-Oise.