Juin 1979. Henri Verneuil tourne la scène initiale de
I comme Icare devant les bâtiments de l'ESSEC, près de la Préfecture. À son signal, les 400 figurants se mettent à crier, à courir, ou se jettent par terre. Après un tournage en studio où le quartier de la Défense a été en partie reconstitué, toute l'équipe s'est retrouvée à Cergy-Pontoise devant la Préfecture, transformée en palais gouvernemental sur lequel flottent les drapeaux imaginaires d'un État fictif. Cinq, dix, quinze fois, Henri Verneuil refait les prises du défilé, tant il est difficile de maîtriser autant de personnes : les ballons multicolores que tiennent des enfants s'envolent trop tôt ou trop tard. Avec
I comme Icare, la ville nouvelle, symbole de la modernité planétaire, accueille son premier tournage important. Inspiré par le meurtre du Président Kennedy, ce film raconte l'enquête d'un homme qui refuse les conclusions officielles, retrouve un témoin capital et le persuade de déposer en justice, démasquant les vrais coupables au risque de sa vie.
Le procureur Volney (Yves Montand) sera tué à la fenêtre de son appartement, pour avoir côtoyé de trop près la vérité. Avant le tournage, Henri Verneuil s'est rendu plus de cent fois à Cergy pour faire des repérages :
« Comme La Défense, dit-il, Cergy présente sous certains aspects les caractéristiques d'une ville sans nationalité marquée. Elle pourrait se situer aussi bien aux États-Unis qu'en Allemagne. »
Plus tard, Yves Montand reviendra à Cergy, pour
IP 5 cette fois.