Entre une épouse fantasque (Jacqueline Maillan), deux filles insolentes (Catherine Deneuve et Françoise Dorléac), un fils qui se livre à d'étranges expériences chimiques (Michael Lonsdale) et une belle-mère qui passe ses nuits en d'interminables parties de belote (Hélène Dieudonné), André Costais (Noël Roquevert), industriel intraitable, peine à imposer son autorité au sein de sa famille...
Anecdotes de tournage
Ancien cascadeur et régleur de bagarres pour le cinéma, Roger Hulin, dit Bison Sauvage, s'installe à Auvers-sur-Oise en février 1955 et, aidé de son fils Jean, commence les travaux de son futur Ranch Rodéo, sur les hauteurs du Valhermeil. Dès l'année suivante, le ranch va devenir une des principales animations de la région. Plus d'une vingtaine de chevaux est en résidence et pour les abreuver des courses de porteurs d'eau sont organisées. Une dizaine de cavaliers portant tous un seau doit aller le remplir le plus rapidement possible au point d'eau le plus proche et le ramener au ranch.
Des scènes de plusieurs films ont été tournées au ranch comme certaines séquences du documentaire de Frédéric Rossif, Nos Amies les Bêtes (1961), ou un court métrage de la série coproduite par Gaumont et British Home intitulé Three Stars, qui raconte l'épisode tragi-comique qui vit naître le Flambé au cognac.
En juillet 1960, une traction avant explose au Ranch Rodeo pour les besoins du long métrage de Michel Ferrand, Les Portes claquent. Incroyable, mais après la déflagration, la voiture est pourtant repartie à Paris par ses propres moyens.
En 1971, à cause de problèmes financiers, le ranch doit être mis en adjudication. C'est la fin d'un beau rêve pour Roger Hulin « qui fut toujours plus un bohême ami des bêtes qu'un homme d'affaires » Pourtant, un reporter de France Inter parle de cette situation à Brigitte Bardot. Elle se rend immédiatement à Auvers-sur-Oise et s'empresse d'alerter son courtier Jean Bouquin, par ailleurs ami de Roger Hulin qui, rentrant de voyage, se rend aussitôt acquéreur du ranch. Mais le projet du courtier parisien de créer un centre de loisirs pour les jeunes de la région, soutenu par d'autres artistes, tournera court et le ranch sera laissé à l'abandon au début des années 80.