La Chute de la maison Usher a été restauré en 1997 par la Cinémathèque Royale de Belgique et la Cinémathèque française, en collaboration avec la Cineteca del Comune di Bologna, le Nederlands Filmmuseum et l'Archivo Nacional de la Imagen – Sodre (Montevideo). En 2013, le film a été restauré numériquement par la Cinémathèque française et mis en musique par Gabriel Thibaudeau d'après sa partition, interprétée par l'Octuor de France.
« Tout concourt dans ce chef-d'œuvre à son unité. La maîtrise absolue du montage, du rythme où le ralenti, les surimpressions, les travellings, la caméra mobile jouent leur rôle et jamais gratuitement : il n'y a pas une image, un procédé technique qui ne soient là pour embellir le film ; ils sont là pour nous impressionner dans le sens le plus noble comme les images et la cadence d'un vers. La qualité de la photographie, digne des plus grands chefs-d'œuvres du film allemand où grâce à l'orthochromatique les gris sont gris, les blancs sont blancs et les noirs d'un velouté unique... »
Henri Langlois, Cahiers du cinéma, juin 1953
Comme dans ses autres films, et notamment
La Glace à trois faces en grande partie tourné à L'Isle-Adam, Jean Epstein alterne prises de vues en décor naturel pour les extérieurs et séquences en studio pour les scènes d'intérieur. Ici, il utilise les bois environnants de Magny-en-Vexin pour toutes les scènes d'arbres qui jonchent le film, comme la fin qui se termine en incendie, dans une atmosphère fantasmagorique impressionnante, digne de l'expressionnisme allemand.