Consacré aux loisirs offerts aux jeunes dans les grands ensembles de la banlieue parisienne, ce reportage de Jean-Paul Thomas est constitué d'interviews des intéressés et d'une visite à l'intérieur des locaux mis à leur disposition, afin de décrire le mode de vie de la jeunesse des années soixante.
Anecdotes de tournage
Ce reportage met en lumière l'ennui ressenti par les jeunes des grands ensembles de la banlieue parisienne.
Les jeunes interviewés confient leur sentiment d'oisiveté et évoquent leurs rares distractions : flipper, cinéma, mobylette, pas de lecture à part "La foire aux cancres" de JEAN-CHARLES. Témoignant à visage caché, un jeune admet qu'il se livre à des vols de disques et de revues, seul moyen à sa portée selon lui pour accéder aux loisirs.
Un groupe d'éducateurs de la maison des jeunes et de la culture de Sarcelles déplore la léthargie des habitants qui se contentent de la télévision et boudent les spectacles culturels qui leur sont proposés.
Les séquences filmées dans les grands ensembles de Seine-Saint-Denis (dont la cité des 4000) et Sarcelles illustrent les loisirs de cette jeunesse (errance à mobylette, déambulation dans le centre commercial de la cité, surprises parties du samedi soir, baby-foot, flipper et ping pong au foyer des jeunes, activités dans les centres aérés des Francs et Franches Camarades) et leur besoin de préparation pour accéder à des loisirs culturels (représentation des "Troyennes" d'Euripide devant une salle presque vide au centre d'art dramatique de la Courneuve mais séance de dialogue fructueuse entre le directeur du Théâtre de l'Est Parisien Guy RETORE et son jeune public sur la signification du théâtre (théâtre mondain et bourgeois, théâtre ouvrier, théâtre populaire).