Le tournage du film a été un des plus compliqués pour Romain Duris, notamment à cause de la fumée omniprésente sur le plateau.
« Techniquement, il était impossible de vider la brume entre les prises, si bien qu'on avait le sentiment d'être dirigés dans un sas, dans une atmosphère indistincte, où on devine les choses plus qu'on ne les voit. Or, ces séquences dans la brume représentent quasiment la moitié du film. Il a aussi fallu apprendre à parler avec un masque, ce qui était d'autant moins facile que ce dispositif altère la façon dont on s'entend. Toutes ces contraintes physiques me sortaient véritablement de films plus traditionnels que j'ai tournés. Par ailleurs, Daniel Roby, voulait filmer avec beaucoup d'axes différents. Il tenait à se laisser plusieurs options au montage pour donner du rythme et une vraie dynamique au film. C'est pour ces raisons qu'on a énormément travaillé : on refaisait plusieurs fois les prises en cherchant toujours une vérité dans le jeu. Cela représentait beaucoup d'heures de tournage, avec pas mal d'intensité, et dans des conditions difficiles », confie l'acteur.