Après de nombreux documentaires pour le cinéma et la télévision, Nils Tavernier — le fils de Bertrand Tavernier — a choisi le thème de la danse pour son premier long métrage. Le réalisateur a fait appel à Nicolas Le Riche, danseur étoile à l'Opéra de Paris pour le rôle du peintre, après avoir travaillé à ses côtés sur le documentaire,
Tout près des étoiles, produit en 2000.
Le tournage d'
Aurore s'est déroulé dans une ambiance studieuse et intime :
« Tout le monde chuchotait, raconte François Berléand. Nils Tavernier a une manière particulière de faire jouer ses comédiens. Il est très directif. 11 donne des conseils dans l'oreille de l'acteur, si bien que personne ne sait ce qui se dit en dehors de ce dernier. »
En août 2005, la production s'est installée pendant deux semaines à l'abbaye de Royaumont, investie pour l'occasion par des hordes de figurants vêtus à la fois de costumes d'époque médiévale mais aussi Renaissance, afin de renforcer l'aspect intemporel de l'intrigue, comme le veut le conte. Les températures quasi caniculaires gênaient considérablement les comédiens, obligés de porter des vêtements très lourds. La traîne de la tenue de François Berléand pesait 25 kilos et la couronne 3 kilos :
« Une tenue qui impose instantanément une certaine posture et un port très droit », justifie t-il.
Les scènes de bal, qui demandaient un effort physique important, étaient souvent éprouvantes. Elles ont été réalisées dans la salle du réfectoire, illuminée pour l'occasion par des rangées de projecteurs. Les plans extérieurs ont, eux, filmés principalement au château d'Ussé (Indre-et-Loire).
« L'équipe était constituée de 350 personnes et il y avait des tentes partout, précisait Nils Tavernier. J'étais bien obligé de me dire que tout cela était là pour moi, et c'était une sensation géniale. »