Fred Ulysse a passé toute son enfance à Pontoise avant d'embrasser la carrière de comédien, influencé par son ami, Pontoisien comme lui, Jacques Santi. C'est ainsi qu'après deux apparitions dans
La Caméra explore le temps, en 1966, il joue aux côtés de son mentor dans
La Princesse du rail. C'est son intervention dans
Le Temps des loups, long-métrage de Sergio Gobbi, qui donne idée à Stellio Lorenzi de l'embaucher dans
Jacquou le Croquant. Sa "tronche" inimitable va lui permettre de jouer une cinquantaine de rôles très forts, au cinéma comme à la télévision.
« J'ai passé de très belles années à Pontoise, dans cette ville où j'ai grandi, se souvenait Fred Ulysse. J'y suis d'ailleurs revenu dans les années 1980, après avoir séjourné un temps à Paris. Mais le trajet pour rejoindre la capitale, tous les soirs quand je jouais au théâtre, devenait vraiment compliqué. Je me souviens d'un jour où l'autoroute était tellement embouteillée que le spectacle a commencé en retard et le public a dû m'attendre patiemment. Du coup, j'ai préféré me rapprocher de Paris (NDLR: il avait choisi Charenton). »
Dans les années 80, c'est plus précisément à Ennery qu'il réside. À cette époque, il se fait remarquer dans
La Lune dans le caniveau de Jean-Jacques Bénex. Une décennie plus tard, il fait partie du casting de
Germinal, de Claude Berri (1993) et du
Péril jeune de Cédric Klapisch (1994).
Ces dernières années, il a été à l'affiche de
13 Tzaméti et de
La Traque, en partie tourné en forêt de Montmorency.
Né à Sannois le 12 septembre 1934, Fred Ulysse nous a quittés le 24 octobre 2020.