Gérard Oury et sa fille, Danièle Thompson, imaginent une fusillade autour des cuves à mâcher d'une véritable fabrique de chewing-gum. Mais, une fois trouvé le lieu ad hoc, ils ont l'impression de se retrouver au milieu d'une usine nucléaire où blouses blanches et masques aseptisés sont de rigueur. Du coup, ils lui préfèrent la sucrerie de Goussainville (désaffectée depuis 1988). Ses hautes cuves leur inspirent la célèbre scène du toboggan.
« L'usine sucrière était pleine de courants d'air glacé, de Funès n'était jamais loin du petit radiateur portatif mis à sa disposition entre les prises », raconte un témoin.
Louis s'est retrouvé ainsi recouvert d'une carapace verte, séchant à vue d'œil ! Entre les prises, des assistants étaient chargés de l'asperger de seaux entiers de la même substance pour empêcher la première couche de se solidifier. Dans la sucrerie comme en studio, l'acteur est d'une patience à toute épreuve.
« Dix fois, il a refait la prise, explique le chef opérateur Henri Decaë. Or, quand il était tombé dans la cuve, il était tout mouillé et l'on ne pouvait pas le sécher à chaque fois. Aussi, Louis a revêtu sous son costume une combinaison en plastique. »
Les prises extérieures sont filmées dans le Vexin français, devant la distillerie de Frémainville dont la façade est plus au goût du cinéaste. D'autres sont également tournées à l'entrée du village d'Aincourt et dans un maison située au 36 Grande-rue, à Avernes.