Benjamin Rathery (Jacques Brel) exerce son art de médecin dans la riante campagne de Clamecy, sous le règne de Louis XV. Il soigne gratuitement les pauvres et se dédommage en faisant largement payer les riches. Un jour, il provoque le marquis de Cambyse (Bernard Blier), qui se prépare à lui faire payer chèrement son impudence...
Anecdotes de tournage
Lorsqu'Edouard Molinaro arrive à Royaumont, pendant l'été 1969, il ne se retrouve pas en terrain inconnu. En effet, il vient d'achever dans le même lieu certaines scènes de son film précédent - Hibernatus. Celles-ci voient De Funès et Bernard Alane, alias Hibernatus, se réfugier dans l'abbaye pour échapper à leurs poursuivants.
Quelques jours plus tard, Molinaro revient donc au même endroit, en compagnie, cette fois, de Jacques Brel et Claude Jade, pour y réaliser des plans de Mon oncle Benjamin. Le monastère sert à la reconstitution historique du film, censé se dérouler sous le règne de Louis XV. Une habitude pour cet édifice patrimonial qui a joué dans de nombreux autres films et feuilletons à costumes comme Les Perles de la couronne (Sacha Guitry, 1937), Quentin Durward (Gilles Grangier, 1971), Chouans (Philippe de Broca, 1987), Monsieur N (Antoine de Caunes, 2002) ou Aurore (Nils Tavernier, 2005).
Mon oncle, Benjamin, adapté du roman de Claude Tillier, est une comédie d'aventures délicieuse avec un Jacques Brel étonnant dans son jeu tout en légèreté et une Claude Jade - alors égérie de Truffaut - toujours aussi resplendissante. Le chanteur incarne plus qu'il interprète le docteur Benjamin Rathery, défenseur des pauvres et des opprimés, épicurien amoureux de la gente féminine. 11 retrouve face à lui, le sublissime Bernard Blier, dans le rôle du marquis de Cambyse, son pire ennemi qui tente de l'humilier.
À noter que Jacques Brel reviendra, dans le Val-d'Oise, en 1970, pour y tourner un film policier. Dans Les Assassins de l'ordre, l'avant dernier long-métrage de Marcel Carné, il endosse le costume d'un juge d'instruction, Bernard Level, qui enquête sur des corruptions au sein même de la police. Son enquête l'emmène alors dans une maison particulière de Montlignon.