L'épopée de la construction de la Tour Eiffel est un sujet tellement passionnant qu'il est surprenant que le cinéma ou la télévision ne l'ait pas abordée auparavant.
La Légende vraie de la Tour Eiffel donne la parole aux protagonistes de cette extraordinaire aventure et nous fait partager la formidable histoire de ce monument le plus visité au monde.
Ce projet fou et démesuré de la fin du XIXe siècle, est caractéristique d'une époque où la métallurgie était une science nouvelle, le symbole de la puissance des grandes nations industrielles telles que la France ou l'Angleterre. Avec le succès médiatique du nouveau genre des documentaires-fictions, Cana! + a trouvé une forme idéale pour transposer cette intrigue à caractère historique.
« La fiction documentaire permet de raconter ce genre d'histoire avec des moyens abordables pour une chaîne de télévision, raconte Jean-Pierre Dusséault, le producteur du film. Cela n'aurait pas été possible il y a 15 ans...»
Avec un financement de 2,2 M€, le budget de
La Légende vraie est plus proche de celui d'une fiction haut de gamme que d'un documentaire. La production a d'ailleurs mis sur pied une équipe de techniciens venus essentiellement du cinéma. Le directeur de la photo, Vincent Jeannot, est un des chef-op de Luc Besson. Les effets spéciaux sont réalisés par Christian Guillon (
Les Rivières pourpres). Et cela se voit à l'image, qui est splendide...
Le film a été tourné en haute définition, mêlant reconstitutions et images en 3 D. Réalisé par Simon Brook (le fils de Peter Brook), ce docu-fiction a paradoxalement été peu tourné sur le site même de la Tour Eiffel. Et aucune image d'archives n'a été utilisée.
« On s'est rendu compte que plus on s'approchait de la Tour, moins on la voyait ! », précise Simon Brook.
À la place des archives, le réalisateur et le producteur ont préféré inclure des photographies d'époque. Le Champ de Mars a été entièrement reconstitué à l'extérieur de Paris, tel qu'il était à l'origine, afin de recréer cette atmosphère typique de la fin du XIXe siècle, difficile à imaginer sur le site actuel. De nombreuses photos issues du fonds Eiffel du musée d'Orsay, et qui représentent l'exposition Universelle, ont servi de modèle pour la reconstitution historique. Celle-ci est renforcée également par les nombreux effets spéciaux qui consolident l'authenticité de l'intrigue.
L'un d'eux a permis de reproduire notamment une importante explosion, moment charnière du film, sur un champ de Guiry-en-Vexin, à bordure du bois de Morval. Le jeudi 9 juin 2005, une équipe d'une trentaine de personnes tournait cette scène, entre 12h et 14h30, au milieu de projecteurs et de réflecteurs. Un épais brouillard était recréé pour l'occasion et la déflagration entraînait une gigantesque projection de tourbe blonde.