Après
Hostile et
Méandre,
Gueules noires est le troisième volet d'une trilogie centrée autour de la thématique du survival. Mathieu Turi confie :
"C'est à la fois la fin d'un cycle et le début d'un autre. J'avais envie d'explorer la claustrophobie mais sous un angle différent – et contrairement à Méandre où tout le récit s'appuie sur la claustration d'un seul personnage, on a ici affaire à une bande. Je voulais aussi m'attacher à un personnage qui intègre un groupe soi-disant soudé et montrer comment celui-ci va se disloquer, tout en inscrivant ce récit dans le contexte de la mine."
"Enfin, je souhaitais explorer le film de monstre, en lui donnant un traitement proche du cinéma américain des années 80 – qui privilégie les effets physiques – et en faisant appel à des comédiens français identifiés qu'on découvre dans un registre inédit pour eux."
Le cadre spatial en huis clos de
Gueules noires est plus imposant que celui des précédents films de Mathieu Turi, puisqu'il s'agit de 5 km de galeries de mines de calcaire, situées à Auvers-sur-Oise :
"Je voulais également jouer davantage sur l'obscurité que dans Méandre. Mais il est certain qu'il y a une thématique de l'enfermement qui me travaille et, de manière sans doute inconsciente, c'est ce qui m'attire dans beaucoup de films."