Après
Les Petits princes, son premier et précédent long métrage sorti en 2013, Vianney Lebasque revient à la thématique sportive avec
Chacun pour tous. Le comédien Ahmed Sylla reste, comme le cinéaste, dans le domaine du sport puisqu'il campait le personnage principal de L'Ascension, un jeune de cité qui, par amour, tente de gravir l'Everest. Le metteur en scène raconte :
"Cette fois, c'est le handicap qui m'intéressait avant tout. J'ai beaucoup appris au contact quotidien d'handicapés lorsque j'ai été président, il y a trois ans, du jury du festival de courts métrages sur le handicap à Cannes, Entr'2 marches. De plus, mes parents ont tenu un gîte de vacances pour enfants pendant vingt ans et il arrivait régulièrement qu'il y ait des enfants en situation de handicap. Ce qui a sans doute contribué à me sensibiliser sur le sujet."
Le pitch de
Chacun pour tous (préalablement titré
Les Beaux esprits) est fortement inspiré du célèbre scandale des JO de Sydney survenu en 2000. L'Espagne y avait réussi les meilleurs Jeux paralympiques de son histoire en remportant 107 médailles et terminant troisième du tableau derrière l'Australie et la Grande-Bretagne. Mais il s'est avéré que son équipe de basket de déficients mentaux comportait en fait seulement deux joueurs handicapés sur douze... L'imposture a été révélée un mois après, lorsqu'un joueur a avoué ne souffrir d'aucun handicap tout comme de nombreux athlètes (une quinzaine) qui n'avaient même pas passé de tests au préalable.