Avec
A deux heures de Paris, Virginie Verrier avait envie de dresser le portrait d'une femme singulière, libre et "libérée", un peu différente, qui après une enfance passée en province dans un milieu plutôt étriqué a muté en esprit libre. Un personnage qui est récurrent dans les écrits de la réalisatrice. Cette dernière explique :
"J'ai voulu lui écrire une histoire grand format. Sidonie est un personnage peu encombré par le regard et le jugement des autres. Certainement qu'une forme d'individualisme l'en protège. Elle a des aspérités, des défauts, des fêlures, des sentiments auxquels elle ne donne pas facilement accès. J'aime ces personnages peu faciles à décoder qui voilent leurs émotions. Ils me passionnent, m'attirent. Cette femme roule pour elle et pour sa fille, simplement, traverse la vie avec détachement, sans pression sociale, sans renoncer à ses envies, ses plaisirs. Il me semble que c'est assez rare et que c'est spécifiquement dans cet état d'esprit que réside sa liberté. Une liberté prise dès l'âge de 15 ans, lorsqu'elle décide contre son entourage, de garder son enfant."