Contes de juillet réunit deux films nés d'un atelier d'été en juillet 2016 avec les étudiants de deuxième année du Conservatoire. Un projet qui a été proposé à Guillaume Brac par la comédienne et réalisatrice Maryline Canto, qui enseigne au Conservatoire. Pendant trois semaines, le réalisateur avait en charge la moitié de la promotion, soit seize étudiants. La seule condition de cet atelier est qu'il devait en rester une trace filmique.
« J'ai tourné d'abord, l'été 2016, Contes de juillet, qui était à l'origine un atelier qui m'avait été proposé par le Conservatoire d'art dramatique de Paris. La commande était, non pas de faire un film, mais de travailler pendant 3 semaines avec 15 ou 16 jeunes comédiens devant la caméra. C'était à un moment où j'avais vraiment envie de faire un film.
C'était fin juin – début juillet, une période qui a priori j'aime filmer. Je me suis lancé dans ce tournage en ayant très peu de temps d'écriture. J'avais juste un petit traitement. D'ailleurs, j'avais tourné, non pas deux mais trois films. Celui que nous avons tourné la première semaine, nous étions encore trop dans un cadre d'atelier. Nous n'étions pas prêts pour faire un vrai film. Ce sont les deuxièmes et troisièmes semaines qui ont donné la première et deuxième partie de Contes de juillet. En tournant, je n'étais pas persuadé qu'il y aurait un film au bout. C'était la première fois que je travaillais sans dialogue écrit, avec des comédiens qui devaient improviser beaucoup. Ces comédiens étaient très impliqués dans l'écriture des scènes.
J'avais eu envie de les amener à Cergy Pontoise pour plusieurs raisons, la première étant que c'était un lieu que je voulais filmer depuis très longtemps. C'est un lieu sur lequel j'avais envie de faire un documentaire depuis 5 ou 6 ans. C'était vraiment une idée que j'avais en tête. Je me suis dit que c'était peut être l'occasion de débroussailler ce lieu en quelque sorte, en tout cas d'y filmer des images une première fois et de me l'approprier un peu plus encore. J'ai emmené mes comédiens pendant une semaine là-bas. Il y a ensuite eu le montage de Contes de juillet et je me suis rendu compte qu'il y avait vraiment une matière très riche, très belle. J'ai décidé d'aller au bout et d'en faire un vrai film.
Puis, l'été suivant, j'ai tourné, de début juillet à septembre, L'Ile au trésor qui est un documentaire. Evidemment il approfondit considérablement ce que l'on peut voir de ce lieu dans Contes de juillet. Le documentaire est un travail de plus longue haleine. Ca a été un tournage et un montage beaucoup plus long. »