Jean-Paul Salomé a fait le choix de tourner dans des décors naturels et non pas en studio. Il s'en explique :
«" Nous ne voulions pas tourner en Roumanie ou en Hongrie. Il y avait un devoir de vérité et un plaisir du spectateur d'essayer de recréer le Paris de l'époque. Quand Spielberg recrée le Paris des années 70, à Budapest, pour Munich, ça passe, mais nous Français, on n'y croit pas. Je pense qu'on pardonne à Spielberg, mais qu'à moi, on ne le passerait pas... Avec Eric Névé, le producteur, on a choisi de retrouver des lieux originaux. Il a fallu les aménager, mais les prisons ou les caves ayant servi à la Résistance sont des lieux chargés d'une émotion difficile à recréer en studio. Néanmoins, cela n'a pas toujours été possible, certaines personnes ont refusé qu'on vienne tourner chez elles, parce que le souvenir était encore trop frais pour elles ou qu'elles ne voulaient pas que l'image de leur établissement soit de nouveau associée à cette époque-là."
En juillet 2007, toute l'équipe occupe le fort de Cormeilles-en-Parisis pendant plusieurs jours pour y tourner les scènes de torture que subissent Louise, son frère, mais aussi Gaëlle. Des scènes très difficiles à réaliser mais aussi à regarder, tant le Nazi leur fait subir des sévices insupportables. Un mois après les scènes de MR 73 avec Philippe Nahon, le fort de Cormeilles accueille là un nouveau film, faisant apparaître l'aspect lugubre de ses décors intérieurs. Outre les anciens bâtiments, le site possède en effet plusieurs souterrains impressionnants. Une véritable mine d'or pour les productions cinématographiques.