Tout le monde a lu au moins une fois dans sa vie le livre d'Alain-Fournier, "Le Grand Meaulnes". Chef d'oeuvre du romantisme littéraire, il est d'autant plus marquant qu'il fut la seule expérience littéraire de son auteur.
« C'est un roman qui est écrit par un post-adolescent et je crois que c'est sa qualité fondamentale, estime le scénariste du film, Jean Cosmos. Alain-Fournier l'a écrit, à mon sens, pour lui-même, avec beaucoup d'ingénuité. Il nous raconte l'aventure d'un jeune homme assez frustré qui entrevoit une silhouette, qui a rêvé et construit sa vie sur ce rêve. Ce qui est étonnant lorsque l'on met le nez dons ce livre de manière technique dirais-je, c'est que l'on ne sait pas où est le charme, mais il est partout... »
C'est dans le Vexin Français, censé représenté la Sologne, qu'ont été tournées de nombreuses scènes du
Grand Meaulnes et notamment celles qui se passent aux abords et dans l'école communale. La classe a été reconstituée dans une maison particulière — plus précisément dans le salon — les meubles, documents et autres objets anciens ayant été empruntés à l'ancien musée de l'Éducation de Saint-Ouen l'Aumône.
Magie du cinéma, si l'entrée de l'école et la classe correspondent bien à la même maison, le couloir qui les sépare appartient, lui, à une autre bâtisse située dans le haut de Theuville. Le tournage du film s'est déroulé à la fin du mois de septembre 2005, sauf certaines prises interprétées par Philippe Torreton (Monsieur Seurel), qui furent reportées en novembre à cause d'un empêchement de l'acteur.
L'évasion de Meaulnes en charrette est l'un des moments cruciaux du film. Délicate à tourner, elle demanda de nombreuses répétitions dans les rues basses et hautes du village. Autre moment clé, la rencontre avec les soldats a été réalisée dans les champs qui surplombent la commune.