Sculpteur et écrivain, fidèle chroniqueur de l'émission de France Culture, "Les Papous dans la tête", Henri Cueco est un artiste à part. Il a résidé à à Montmagny pendant de nombreuses années et a collectionné les expositions en France et notamment dans le Val d'Oise où ses "Petites peintures" furent exposées en 2001 à Cergy-Pontoise. Un an plus tôt, il publiait aux éditions du Seuil,"Dialogue avec mon jardinier", un roman délicieux et court, décrivant les conversations mi philosophiques, mi humoristiques d'un peintre et de son jardinier.
Séduit par le roman, Jean Becker acquiert les droits du livre pour l'adapter au cinéma, persuadé, néanmoins, qu'il faut développer le rôle du peintre, mineur dans le roman, pour qu'il devienne le personnage principal. Il fait alors appel à son ami, le scénariste Jean Cosmos.
Jean Becker explique alors à Cosmos qu'il ne souhaite pas demander à Henri Cueco de travailler sur l'adaptation de son roman afin de pouvoir mieux s'approprier le sujet. De la même manière qu'il n'a pas sollicité non plus Michel Quint pour participer à l'adaptation de
Effroyables jardins.
« Henri Cueco est tout de même crédité au générique pour les dialogues, justifie le réalisateur, parce qu'on a utilisé beaucoup de dialogues du livre tels quels. De la même manière qu'on a gardé, par exemple, tel quel le personnage de la femme du jardinier. »
En juin 2006, l'équipe de production investit l'ancien musée de l'Éducation, à Saint-Ouen-l'Aumône, pour y tourner la scène où des enfants font exploser un pétard dans les mains de leur instituteur. Cette scène est un souvenir d'enfance que le jardinier — alias Jean-Pierre Darroussin — et le peintre, Daniel Auteuil, ont vécu ensemble dans leur classe de la communale.
« J'étais à la recherche d'une classe avec du mobilier ancien afin d'évoquer très rapidement un moment de l'enfance des deux hommes, et celle de Saint-Ouen-l'Aumône avait le mérite d'être facilement disponible, tout en étant proche de Paris, continue Jean Becker. L'explosion du pétard a été très laborieuse à tourner car la mèche était capricieuse et l'artificier n'arrivait pas à trouver l'intensité de la flamme que je recherchais. »