Les Aristos 2006

Il fallait être issu soi-même de la noblesse pour inventer l'intrigue des Aristos. C'est le cas pour Charlotte de Turckheim, qui a choisi de devenir comédienne, à l'insu de sa famille alsacienne, protestante et noble. Une classe sociale qui lui colle à la peau, au cinéma, puisqu'elle fut Madame de Cambremer dans Un amour de Swann et une aristocrate contre-révolutionnaire dans Chouans.
De même, au théâtre, à la fin des années 1980, elle évoquait sa famille haute en couleurs dans son spectacle intitulé Une journée chez ma mère. Le triomphe fut tel que l'adaptation au cinéma ne tarda pas, mais le film ne rencontra pas le succès de la pièce.

Dans leur tentative d'emprunter de l'argent à des cousins germains, les membres de la famille Valerand d'Arbac de Neuville vont faire des rencontres étonnantes. Tandis que l'un des fils utilise la carte bleue d'une quidam interloquée à un distributeur bancaire situé à L'Isle-Adam, près du Centre d'art Jacques-Henri Lartigue — forfait qui l'envoie tout droit à la gendarmerie locale, construite pour l'occasion dans la Grande-rue de Mériel —, Charles et Solange vont, quant à eux, solliciter, non loin de là, un oncle qui réside lui aussi dans un château. Seulement, à leur grande surprise, cette bâtisse s'avère être une ruine, en l'occurrence le château de Stors, sur les bords de l'Oise Et même si l'homme s'empresse de les accueillir avec joie depuis l'une des fenêtres de la propriété, le couple s'empresse de fuir.

L'autre fils rend visite à des cousines espagnoles — délicieuses Victoria Abril et Rossy de Palma —, qui résident dans une demeure somptueuse : le château de Vigny, transformé en hôtel de luxe. Il est reçu en prince, dégustant un repas royal et passant une nuit d'anthologie. Mais, le lendemain, au moment de quémander une aide substantielle, il reçoit en retour l'addition du gîte et du couvert.