Eric Civanyan, qui signe là son second long métrage après
Tout baigne — intégralement tourné en 1998 à la base de loisirs de Cergy-Pontoise — nous offre avec
Il ne faut jurer de rien, une comédie à costumes enlevée et efficace, adaptée de la pièce de théâtre d'Alfred de Musset, créée en 1836.
À noter que cette pièce a fait l'objet d'un autre film, réalisé en 1984 par Christian Vincent et interprété par Fabrice Luchini et Virginie Thévenet.
« Valentin, est un suicidaire, un écorché vif qui ne croit en rien et surtout pas en l'amour, raconte Jean Dujardin. Ce qui m'a attiré chez lui, c'est son épaisseur et sa dualité. Il joue sans arrêt sur deux tableaux : le voyou avec son oncle et le prince avec l'ingénue. »
Devenu célèbre grâce à la série TV
Un gars, une fille, le comédien fait ici une de ses meilleures apparitions cinématographiques. Il est irrésistible. Gérard Jugnot est un oncle Picsou formidable.
Le quartier de la Harengerie a souvent été utilisé pour représenter le Paris du XIXe siècle. Dans
Il ne faut jurer de rien, nos héros fréquentent un bordel qui est censé être situé sur la place éponyme, en l'occurrence à gauche des escaliers qui accèdent à la rue de l'Hôtel-de-Ville. Au début du film, Valentin est viré de la maison close car il doit une forte somme d'argent et se retrouve sur les pavés de la Harengerie. Il est alors agressé par un homme qui lui demande, à lui aussi, de rembourser ses dettes, Chaque scène tournée dans le bordel est précédée de plusieurs plans de la place, magnifiquement éclairée par le directeur de la photo, Eduardo Serra.