Sorti en salle début mai 1999, le film
La Patinoire de Jean-Philippe Toussaint a mis la patinoire de Franconville à l'honneur. En effet, elle a servi de décor et d'histoire pour cette comédie avec Tom Novembre, Jean-Pierre Cassel et Marie-France Pisier.
« La cinquantaine de personnes de l'équipe de tournage est restée de juillet à septembre 1997 », racontait André Jouclard à un journaliste du Parisien. « Ils ont choisi Franconville pour sa proximité avec Paris et la taille de ses locaux. C'était un peu envahissant mais l'expérience a été extraordinaire. »
Pour les besoins du film, il a fallu conserver la glace de la patinoire pendant tout l'été, ce qui posait évidemment de nombreux problèmes.
« C'était compliqué parce qu'il fallait couper les compresseurs à chaque prise de vue. L'ingénieur du son trouvait qu'ils faisaient trop de bruit. Le problème, c'est que la glace fondait très vite ! »
Surtout, le directeur du centre sportif n'a pas oublié sa rencontre avec Jean-Pierre Cassel :
« Il joue mon rôle dans le film et j'ai dû lui apprendre à piloter la surfaceuse. »
Tous les employés ont eu le plaisir d'être invités, quelques mois plus tard, à une projection en avant-première du film.
Pour leur troisième collaboration ensemble, Jean-Philippe Toussaint et Tom Novembre ont voulu retrouver les ambiances particulières des films de Buster Keaton et le réalisateur s'est lancé avec plaisir dans cette idée saugrenue d'aller tourner une histoire d'amour dans une patinoire.
« Le premier jour de tournage de mon premier film [NDLR : Monsieur], j'ai dirigé une scène de football en salle », explique le réalisateur. « La caméra était montée sur un praticable. À la fin des prises, j'étais tellement préoccupé par ce que j'expliquais à l'équipe que je suis tombé de là-haut. J'ai failli me tuer. Après coup, j'ai trouvé cela plutôt amusant. La Patinoire vient un peu de là… »