Pour ce film fantastique très attendu, mélange de terreur sourde et d'humour slave, Roman Polanski use d'effets spéciaux avec parcimonie et privilégie des décors réels. Il pose ainsi sa caméra à l'abbaye Notre-Dame-du-Val, à Mériel, sur la D184 et l'A15, ou à l'auberge du Faisan-Doré, à Saint-Prix.
Mais c'est surtout la Cave des Moineaux, à Pontoise, qui le séduit par son architecture spectaculaire : Corso (Johnny Depp) descend le magnifique escalier à mains médiéval avant d'arpenter les galeries de l'ancienne carrière. L'histoire est adaptée du roman d'Arturo Perez-Reverte, « Le Club Dumas », et conte le récit d'un bibliophile à la recherche d'un livre sacré d'après les indices contenus dans d'autres vieux ouvrages, cachés dans les bibliothèques du monde entier.
Après le tournage, le comédien a visité les autres belles caves de la ville, avant de répondre aux dizaines de demandes d'autographes, sollicitées par des jeunes filles de la ville.
« J'étais la première à l'embrasser !, se pâme encore Marianne qui est allée directement vers lui. D'abord, il joue bien. Ensuite, il est beau. Enfin, il est sympa avec ses fans, réplique Emmanuelle… »
De son côté, Polanski profite de cette pause pour expliquer son choix aux journalistes :
« Nous recherchions des caves de ce genre pour quelques scènes. L'endroit convenait bien et nous n'avons rien trouvé ailleurs. Nous avons aussi tourné à Paris et sur l'autoroute qui y mène. Il faut aussi prendre en compte des considérations syndicales. Au-delà d'un périmètre de 50 kilomètres autour de Paris, il s'agit d'un déplacement. L'équipe doit donc être défrayée en conséquence. Et cela pèse évidemment sur le budget du film. »
Hasard des tournages, Johnny Depp reviendra à Pontoise une seconde fois en un an, pour les Le lundi 4 octobre 1999, il rejoint une équipe déjà présente depuis plusieurs jours. Pour les besoins du film,
The Man who cried (Sally Potter, 2000).