Cécile Sorel, de son vrai nom Cécile-Emilie Seurre, née en 1873 à Paris et morte en 1966 à Hennequeville (Calvados), a habité plusieurs années à Méry-sur-Oise, au château de son époux, le comte Guillaume de Ségur, sur les traces d'une autre résidente célèbre : la comtesse de Ségur qui a vécu dans cette propriété au siècle dernier.
En 1933, pour contrer la prochaine « Revue Mistinguett » des Folies Bergère, les producteurs Dufrenne et Varna (le second est inhumé à Montmorency) choisissent Cécile Sorel pour être la prochaine vedette du Casino de Paris. Cécile Sorel, celle que l'on décrit comme l'héritière de Sarah Bernhardt, la préférée de D'Annunzio, de Clemenceau ou d'Oscar Wilde impressionne Sacha Guitry :
« Elle est phénoménale », s'extasie-t-il. « Elle joue la comédie tous les soirs comme si le roi de France était dans l'avant-scène... »
Lorsqu'on propose à Mistinguett de partager la tête d'affiche d'un spectacle, elle répond :
« Moi, jouer avec cette vieille là, mais vous n'y pensez pas ! »
Pourtant, les deux rivales s'invitent en cachette dans leur loge respective.
Mais, si l'on applaudit l'éternelle Célimène du Français car elle descend avec panache les marches du Casino de Paris, son succès au cinéma est plus que minime. Comme Mistinguett, elle n'a pas laissé une grande trace.
Elle doit à Sacha Guitry son expérience cinématographique la plus importante : un sketch dans
Les Perles de la couronne. Sinon, en 1941, elle joue dans
L'An 40, film qui n'eut qu'une seule projection puisqu'il fut suivi d'une interdiction définitive par le gouvernement de Vichy. Il n'a plus jamais été montré depuis ! Son histoire traite de l'exode pendant la guerre et fut déclarée trop insolente dans sa façon de dépeindre le malheur des bourgeois repliés, loin de tout confort.
Un an plus tard, Cécile Sorel interprètera une comédienne de théâtre (La Clermont) lancée par un souverain d'Europe Centrale dans
Les Petits Riens, film de Raymond Leboursier, aux côtés de Raimu, Fernandel et Jules Berry.