De son vrai nom André Allioux Luguet, le comédien André Luguet est né en 1892 à Fontenay-sous-Bois et mort le 23 mai 1979 à Cannes. Issu d'une famille de comédiens, il débute sur les planches d'un théâtre londonien puis étudie l'art dramatique au Conservatoire de Paris. Mobilisé lors de la première guerre mondiale, il revient du front avec deux blessures et la légion d'honneur. Il entre ensuite à la Comédie Française en 1925 mais en est exclu quatre ans plus tard. Il débute au cinéma dans
Les Cinq gentlemen maudits (1920) avant de diriger son premier film :
Le Paradis perdu (1921).
Séduit par sa prestance et son humour, Hollywood fait appel à lui au début du cinéma sonore. Il participe à des versions françaises de certains films internationaux qu'il adapte avant de superviser leur mise en scène.
En 1932, de retour en France, il se spécialise dans la comédie de boulevard. A son apogée, sa gouaille est reconnue.
Après la seconde guerre mondiale, il a 53 ans, l'acteur se fait plus rare, son image n'étant plus à la mode. Il perd son statut de vedette mais continue d'interpréter des seconds rôles.
Une Ravissante idiote, film d'Edouard Molinaro avec Brigitte Bardot (1963) est son film le plus marquant. Pendant cette période, il s'installe à Jouy-le-Comte, commune libre située sur le territoire de Parmain, dans une superbe maison. Celle-ci lui permet de rester à deux pas de la capitale où le théâtre et le cinéma continuent de l'occuper activement, tout en profitant du calme de la campagne.
André Luguet prend une retraite définitive en 1972. Il quitte alors notre région pour Cannes où il possède un appartement et y finit ses jours non sans avoir écrit ses mémoires :
Le Feu sacré. Il sera aussi resté très longtemps président du Syndicat des Acteurs. Lors d'une cérémonie, il reprendra une boutade, adaptée d'Alphonse Allais :
« Rudolf Valentino est mort, Douglas Fairbanks est mort, Gary Cooper est mort… et moi-même, je ne me sens pas très bien non plus ! »
