Pierre Tchernia s'intéresse aux grands ensembles qui poussent comme des champignons et interroge les habitants, anciens ou nouveaux, dans un bistrot ou au pied des immeubles, tous déroutés par le choc architectural et social qui s'est déroulé en à peine dix ans (Cinq colonnes à la une : Quarante mille voisins, Jacques Krier, 1960).. Et l'on découvre l'intérieur tout confort d'un appartement témoin tandis qu'une jeune femme regrette le loyer trop élevé de ces cages à lapins. En voix off, un commentateur se lamente devant cette ville sans passé qui se meurt d'une maladie honteuse, la « Sarcellite » :
« Au point du jour, on prend conscience de ce que c'est qu'une ville dortoir, les hommes sont partis travailler et le grand ensemble va vivre sa journée uniquement avec des femmes et des enfants. Nous sommes ici dans un univers domestique, dans un ensemble de foyers, une ville sans usines, sans bureaux, sans ateliers, sans fumée, sans bruit, sans circulation… »