En 1947, à Loudun, Marie (Muriel Robin) et Léon Besnard fêtent, avec leurs amis, leurs dix-huit ans de mariage. Marie surprend des gestes déplacés entre Léon et sa meilleure amie, Louise (Annie Grégorio). Peu après, Léon tombe malade et meurt. Louise confie à un ami, que Léon était persuadé d'avoir été empoisonné par son épouse. À Paris, Simone Roulier (Mélanie Bernier), une journaliste stagiaire, décide de couvrir l'affaire.
Anecdotes de tournage
Réalisé par, Christian Faure, d'après un scénario de Daniel Riche et Olga Vincent, Marie Besnard, l'empoisonneuse est une adaptation télévisée du célèbre fait divers qui a alimenté la chronique pendant les années 40 et 50 : Comment, suite à des rumeurs, une notable est accusée d'avoir empoisonné son mari et onze autres perssonnes. Coupable ou innocente, elle n'a jamais avoué... Acquittée après dix ans de procès, elle n'a jamais été innocentée. La justice s'est-elle trompée, même avec des preuves ? ou cette femme n'est-elle qu'un monstre ?
Cette femme, c'est Muriel Robin, méconnaissable dans ce rôle dramatique. Même si cette gravité n'est pas nouvelle pour la célèbre humoriste qui fut notamment une convaincante Marie-Line dans le film de Mehdi Charef.
Son jeu surprend par sa saisissante sobriété et à l'ambiguïté qui se dégage de son visage impassible. Le téléfilm se démarque de l'histoire vraie par l'invention d'un personnage, créé de toutes pièces par les scénaristes : la journaliste Simone Roulier (Mélanie Bernier), qui couvre l'affaire pour Radio Libération. Au départ, convaincue de l'innocence de Marie Besnard, contre l'avis de tous, elle se met à douter quand la police et l'ensemble de la population font volte-face.
Le film vaut aussi par la parfaite reconstitution de la France provinciale de l'après-guerre, avec ses ragots, ses peurs et ses fantômes.
En janvier 2006, toute la production a investi le village de Theuville, au coeur du Vexin français, ainsi que la ferme abandonnée de Menouville. Cette bâtisse est la propriété où résident Marie Besnard et son époux. Une dépendance de celle-ci a même servi à l'équipe pour y reconstituer le bureau de poste où travaille Louise pinson (formidable Annie Gregorio), celle par qui tout a commencé.
Les gendarmes s'y rendent pour l'interroger, après avoir découvert qu'elle est l'auteur de la lettre anonyme destinée au procureur de la République et accusant Marie Besnard d'avoir tué son mari. Louise Pinson avoue alors que Léon Besnard (Jean-Yves Chatelais) lui aurait fait des confidences avant de mourir.
Ce bureau de poste totalement reconstitué au milieu de nulle part, existe toujours, abandonné par les décorateurs.