Anecdotes de tournage
A l'aube du XXe siècle, des pionniers forcent l'admiration en donnant naissance, par leur courage et leur insouciance, à une immense révolution : l'aviation. Appelés les "Faucheurs de marguerites", ces hommes risquent leur vie pour conquérir le ciel. Bricoleurs de génie, casse-cous, ils construisent les machines les plus abracadabrantes pour rester le plus longtemps en l'air.
En 1973, Marcel Camus, réalisateur à succès à qui l'on doit notamment le dernier film de Bourvil, Le Mur de l'Atlantique, réalise la première époque d'un feuilleton consacré à ces pionniers, créé par Jean-Louis Lignerat et Jean Vermorel. Diffusé sur l'ORTF en 1974, Les Faucheurs de marguerites rencontre un succès immense. Interprété par Bruno Pradal, il est diffusé chaque jour dans un format de 20 minutes et constitué de 14 épisodes.
Pour les besoins du tournage, la production s'est rendue un an plus tôt à Argenteuil pour y mettre en scène un moment épique ; lorsque Louis Blériot et Gabriel Voisin, quelque 70 ans plus tôt, réussirent à faire voler quelques instants la "cage à poules" au-dessus du fleuve. Seulement, cette fois, pas de véritable biplan puisque l'engin était tracté par un hors-bord et a pu réaliser son exploit sans peine...
Les journalistes de Télé 7 jours étaient là et purent relater, photo à l'appui, l'histoire de ce tournage original. Initialement diffusé sur la 2e chaîne de l'ORTF, le feuilleton est ensuite repris par TF1, lors de l'éclatement de l'Office, en 1975. Une suite est donnée aux Faucheurs : Le Temps des as qui, avec le même Bruno Pradal, s'attache à raconter les autres exploits des mêmes pionniers, mais cette fois dans les années dix. Le format change, six épisodes de 50 minutes se succèdent à un rythme enlevé.
En 1982, La Conquête du ciel succède au Temps des as et évoque cette fois les aventures de Dabert juste après ta première guerre mondiale. L'adaptation de l'histoire est réalisée par Claude Desailly et cette suite est l'une des meilleures de la saga. Cette coproduction qui unit la France, l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et le Maroc obtient là encore un grand succès.
Les producteurs décident donc de tourner la dernière période de l'oeuvre de Jean-Louis Lignerat et, à la fin de la même année est diffusé L'Adieu aux as, dont l'action se déroule durant les années 30. À noter la présence dans ce dernier opus de Gérard Jugnot qui, malgré une carrière au cinéma déjà bien remplie, a accepté de venir faire une "pige"dans ce feuilleton emblématique.