Cette adaptation de "La Douleur" de Marguerite Duras vient à l'origine d'Elsa Zylberstein et de David Gauquié qui ont proposé à Emmanuel Finkiel d'en écrire le scénario. Ce dernier avait par ailleurs été bouleversé par la lecture de ce roman quand il avait 19 ans. Le metteur en scène explique :
"Cette femme qui attend le retour de son mari des camps de concentration et, alors que tout le monde revient, lui ne revient pas... Ce personnage faisait écho à la figure même de mon père, qui était quelqu'un qui attendait toujours, me semble-t-il. Même après qu'il ait eu la certitude que la vie de ses parents et de son frère s'était terminée à Auschwitz. Pour ces gens qui n'avaient pas de dépouille, l'absence était toujours présente. Et ce n'était pas une idée intellectuelle, c'était très concret. La présence de l'absence... De mon point de vue, c'était ce que racontait La Douleur : être face à cette présence. Replié sur soi- même, un voyage intérieur."