Jacques Dutronc et Hafsia Herzi se rencontrent sur le quai de la gare de Pontoise, où la ville est clairement identifiée :
« J'habite moi-même à Pontoise et j'aimerais beaucoup faire comme Woody Allen avec Manhattan, que tous mes films mettent en scène ma commune, d'une manière ou d'une autre, justifie le réalisateur Xavier de Choudens. Pour Joseph et la fille, j'ai dû tourné surtout dans les Yvelines et très peu à Pontoise mais je compte me rattraper à l'avenir (NDLR : il tournera en très grande partie son film suivant, Damien veut changer le monde à Pontoise). Nous avons failli réaliser une autre scène dans un magasin de chaussures des Trois Fontaines, mais ça n'a finalement pas pu se faire. »
Joseph (Jacques Dutronc) vient de passer vingt ans en prison. A peine libéré, il n'a qu'une obsession : préparer un ultime braquage. Pour monter ce coup de maître, il a besoin d'un complice. Ne pouvant se fier à personne, il décide d'initier Julie, 20 ans. Le trouble s'immisce entre ces deux êtres que tout oppose.
Xavier De Choudens dit s'être « lointainement inspiré » de la nouvelle de Yasunari Kawabata, « Les Belles endormies ». Dans le Japon du début du XXe siècle, un vieil homme sous narcotiques vient s'endormir auprès de jeunes femmes. Le cinéaste avait déjà essayé de l'adapter sans y parvenir, mais l'idée de cette relation amoureuse un peu interdite est restée dans son film. Avec le duo formé par Jacques Dutronc et Hafsia Herzi, il a créé un couple en constante opposition. L'énergie que détenait la jeune actrice faisait sourire le vieil acteur, il l'appelait même la « mitraillette » !
« J'avais besoin d'une scène dans une gare et quand je me suis mis à décrire le décor que je cherchais, je me suis rendu compte que je parlais de la station RER que je prends tout le temps pour aller à Paris. On est donc venu ici. Il faut reconnaître qu'il y a plus désagréable. »