Dans un faubourg populaire du nord de Paris en 1936, l'élection printanière du Front Populaire fait naître les plus folles espérances. C'est là que trois ouvriers du spectacle, au chômage, décident d'occuper de force le music-hall qui les employait il y a quelques mois encore, pour y monter un spectacle à succès.
Jeudi 12 juillet 2007, un enfant transporte un de ses camarades à bord d'un triporteur. Gérard Jugnot ivre, assis sur une marche d'escalier, cuve son vin et se désespère de la fermeture du Chansonia, qui laisse ses ouvriers sans emploi.
Avec
Faubourg 36, Christophe Barratier s'arrête place de la Harengerie pour réaliser une histoire universelle où chacun peut se reconnaître, en faisant coexister le film noir, la comédie, le drame et la comédie musicale. « C'était là le défi. Peindre une petite fresque, à la manière d'un conte. » Exceptée une ou deux séquences à Pontoise, l'essentiel du film a été tourné à Prague, dans un Paris plus vrai que nature.
« Très vite, j'ai admis qu'on ne pourrait pas tourner en décors naturels et qu'il nous faudrait tout construire. Le Paris populaire des années 30 a totalement disparu, à part quelques rues à Montmartre. Nous avons conçu un Paris à la fois connu et inconnu, un peu comme dans les films à l'époque, où l'on est en lisière de la ville : il y a aussi bien les prés des maraîchers que les ateliers et les cheminées d'usine, les terrains vagues que les petits immeubles, les palissades et la ville qui s'étend et qu'on devine... »