Aujourd'hui oubliée, Jane Sourza a pourtant marqué l'histoire du cinéma et du music-hall. La comédienne a joué dans une vingtaine de films, dont Bébés à gogo (Paul Mesnier, 1955) et Les Combinards (Jean-Claude Roy, 1965).
Jane Sourza avait choisi Seraincourt pour y établir sa résidence secondaire. Elle débute sa carrière en chantant dans des opérettes de Georges Matis et d'Henri Betti, avant de triompher dans une émission d'Europe 1, Sur le banc, où elle donne la réplique à Raymond Souplex. Tous deux interprètent Carmen et La Houlette, couple de clochards aux origines opposées et qui ont élu domicile sur un banc.
Au cinéma et au music-hall, Jane Sourza interprète souvent des femmes issues de milieux populaires, s'exprimant avec un argot qui lui était propre, et que l'on aimait associer à des personnages d'origine opposée : bourgeois, cardinaux, aristocrates...
Grande actrice de théâtre, elle reste également plusieurs années à l'affiche dans une pièce de Raymond Vincy et de Jean Valmy, J'y suis, j'y reste. Cette nature comique, au parler très caractéristique, mène aussi au succès À la Jamaïque, opérette qui fit salle comble pendant deux ans et demi. Tous ces titres feront l'objet d'adaptations cinématographiques inégales, dans lesquelles Jane Sourza reprend ses différents rôles.
En 1964, Jane Sourza interprète ce qui, sera son dernier film, Les Combinards, réalisé par Jean-Claude Roy. Un petit rôle qui lui offre l'occasion d'incarner une poinçonneuse des Lilas, et de donner la réplique à Darry Cowl. Dans ce film, elle succombe à son charme, lui qui, avec son ami Léo (Jacques Bernard), souhaite gagner des sous sans se fatiguer. Les deux hommes font de sérieuses études sur l'arnaque à travers le monde puis se lancent dans l'honorable et rentable industrie de l'escroquerie du mariage. Pour cette comédie, Darry Cowl se rendra à Enghien pour y tourner une scène avec les pompiers de la commune.