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Roland Toutain, le casse-cou du cinéma

Roland Toutain, le casse-cou du cinéma
© Studio Rudolph
Une légende argenteuillaise
Article publié le mardi 28 avril 2020 à 08h30
Roland Toutain est né en 1905, d'un père éleveur de chevaux et d'une mère artiste intrépide, qui aura sur lui une influence considérable. A quinze ans, il escalade la Tour Eiffel sans accessoires puis, joue les funambules au dessus des carrières d'Argenteuil.

« Elles sont si près, c'était si tentant que je ne pouvais résister », justifiait-t-il. « C'était au tout début de mes acrobaties en public. À vingt-cinq mètres au dessus du sol, sur un câble, je traversais la carrière, pendu par les pieds, d'abord, puis debout sur un balancier. J'étais si heureux des résultats obtenus que je n'hésitais pas un jour à convoquer des journalistes et des photographes, leur promettant monts et merveilles. Nous nous rendîmes à la carrière mais patatras ! au cours de la nuit, l'entrepreneur avait fait enlever le câble !… et je ne pus que m'excuser auprès de mes invités, dont certains me prirent pour un joyeux fumiste. Heureusement, depuis j'ai pris ma revanche ! »

Roland Toutain exécute aussi des prouesses sur les toits des trains. Il obtient son premier rôle important au cinéma dans Amours viennoises, en 1930. La même année, Marcel L'Herbier et les films Osso l'engagent pour incarner Rouletabille dans Le mystère de la chambre jaune et Le parfum de la dame en noir.

C'est après un séjour en Normandie que Roland Toutain vient s'installer à Argenteuil, au début des années 20, près du moulin d'Orgemont. C'est là qu'il soignera toute sa vie ses innombrables blessures. Mitoyen avec sa mère, une installation pour deux trapèzes, à douze mètres au dessus du sol, et avec fosse à sciure, relie les terrasses des deux pavillons. Le comédien aime épater ses nombreux amis en exécutant différents numéros.

A Argenteuil, Roland Toutain reste célèbre pour ses extravagances et les voisins le voient souvent dans sa Cadillac blanche, au volant de laquelle il déambule dans toute la ville. Peu à peu, ses proches le rencontrent moins, il s'enferme sur lui-même, connaissant de graves difficultés financières. Tous ses amis l'abandonnent, sauf Jean Marais qui éprouve une grande admiration pour cet homme qui lui a donné le goût des acrobaties.
Roland Toutain s'éteint à Argenteuil deux jours seulement avant son soixante-douzième anniversaire, le 16 octobre 1977, veillé par sa mère. Il a écrit en 1951 un livre de souvenirs : Mes quatre cents coups, préfacé par Jean Cocteau.
Roland Toutain, le casse-cou du cinéma
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