Premier extrait du CD, "My Moon My Man" et son riff de piano donnent le ton. En pleine maîtrise de son chant, Feist y souffle le chaud et le froid tandis que basse et batterie s'entremêlent.
Anecdotes de tournage
En pleine maîtrise de son chant, Feist souffle ici le chaud et le froid tandis que basse et batterie s'entremêlent. Quant à "Brandy Alexander", sa rythmique syncopée de grosse caisse se synchronise peu peu avec celle d'un battement de coeur. Effet hypnotique garanti. Dans "1234", une chanson testée sur scène, elle rend à hommage à la grande Dusty Springfield, période "Dusty in Memphis". Hommage, encore, avec "Limit To Your Love" où Feist se projette dans la peau de Nico, l'égérie du Velvet Underground, jouant au piano accompagnée aux percussions de Maureen Tucker. On trouve aussi dans cet album des traces de reminiscences d'un long laps de temps passé sur les routes avec "Sea Lion Woman". Chant traditionnel adapté avec succès en son temps par Nina Simone, Feist en a fait un des tours de force de ses prestations live. Sur disque, il devient un morceau afro-electro à grands renforts de synthétiseurs, d'applaudissements et d'une mini chorale gospel. "The Water", elle, plonge la voix de Feist sous des couches de vibraphone et de piano, laissant le texte dériver entre la rudesse des montagnes, une mer dangereuse et des piles d'ossements qui émergent des profondeurs... Guitare fragile et cordes pincées en avant, Feist joue dans "Intuition" au jeu des questions-réponses avec, au loin, le choeur d'une foule.
Bref, "The Reminder, qui fait suite et sens au succès de "Let It Die", est un condensé de Feist. Le disque d'une artiste se retrouvant après s'être dispersé, se posant après avoir parcouru le monde. Une artiste, enfin, qui rassemble en quelques chansons toutes les facettes de sa personnalité.