La diffusion d'un reportage sur le quartier des Louvrais dans l'émission de Jean-Marie Cavada du mercredi 12 mars 1997, « Etats d'urgence », a alimenté de nombreuses polémiques. En effet, ce reportage de 52 minutes intitulé « Paris-New York : au cœur des ghettos », faisait un parallèle entre le quartier des Louvrais et celui du Bronx.
« La seule conséquence envisageable de cette présentation fallacieuse est la montée d'un sentiment de caractère xénophobe ou sécuritaire dans une période où la France est menacée par les thèses extrémistes du Front National », écrivait le maire Jean-Michel Rollot dans un communiqué. Un tract distribué à la gare de Pontoise rappelait la malhonnêteté « de présenter le mal-vivre de sept jeunes comme la vie quotidienne d'un sixième de la population de Pontoise, qu'un reportage prétend enfermer dans un ghetto. »
Et Pascal Richard, rédacteur en chef de l'émission, d'évoquer « une histoire ordinaire, dans un quartier ordinaire, dans une ville ordinaire. Le rap est le dénominateur commun entre ces portraits de jeunes passionnés par la musique. Il n'y a de notre part aucune volonté de mettre le feu aux poudres, ou de faire un parallèle. »
Malgré la demande d'interdiction déposée par les élus, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, tous unanimes, l'émission sera tout de même programmée.
« L'objectivité commandait de diffuser les opinions et les réactions des habitants et des commerçants des Louvrais qui ont malheureusement été les grands absents de cette séquence », précisait Philippe Houillon, député de la circonscription et élu municipal de l'opposition. »
En effet, un sondage effectué à l'époque auprès des résidents du quartier montrait les Louvrais comme une petite cité sans histoire plutôt qu'un ghetto du Bronx.