Comédien à dix-huit ans, directeur de compagnie un an plus tard, Xavier Durringer a aujourd'hui à son actif une douzaine de pièces de théâtre traduites en plusieurs langues.
Né le 1er décembre 1963 à Montigny-lès-Cormeilles, il sort en 1994 son premier long métrage,
La Nage Indienne, unanimement reconnu par la critique. Les deux comédiens principaux, Gérald Laroche et Karin Viard, obtenaient le Prix Michel Simon, pour le premier, et une nomination pour le César du meilleur espoir, pour la seconde.
« C'est un anti-roadmovie un peu cru populaire et argotique », expliquait son auteur. « C'est l'histoire de deux amis d'enfance et du passage de l'amitié à l'amour. La Nage Indienne est un film qui parle des rapports des gens entre eux, qui vivent au temps présent avec force et nonchalance »
Le réalisateur n'a pas oublié sa jeunesse à Montigny :
« Forcément, mon enfance en banlieue m'a marqué ! J'ai vécu dans les banlieues rouges qui bougent : Montigny, Argenteuil, Sarcelles, Franconville. J'ai découvert la langue des banlieues qui, à l'époque, n'étaient ni le rap, ni le verlan.. »
Il se défend pourtant d'être un écrivain des banlieues :
« Je pourrais me situer autant en ville qu'en banlieue, explique-t-il. Je m'intéresse aux personnages exclus sous toutes les formes. »
Ce n'est donc pas étonnant si, après avoir signé un film de commande sur le SIDA, il réalise en 1997,
J'irai au paradis car l'enfer est ici, film issu de milliers d'heures de discussions avec "Jeannot" , Jean Mietz, un homme entré en délinquance à l'âge de 16 ans et qui en passé 18 en prison.
En 24 janvier 1998, Xavier Durringer revenait sur les lieux de son enfance pour présenter son film, devant une salle comble, au centre Picasso de Montigny-lès-Cormeilles.