En se remémorant son arrivée à Soisy-sous-Montmorency à neuf ans, le cinéaste avoue :
« J'ai envie de pleurer. C'est évidemment un choc pour moi d'être ici, tous mes sens sont en alerte. Les souvenirs de l'architecture, des briques et des rues adjacentes me reviennent. Les volumes sont différents aussi, je m'imaginais la cour plus grande. »
Trois ans après le tournage de
La Famille Bélier (2013), le réalisateur revient dans le Val-d'Oise. Invité dans le cadre du dispositif « Un artiste à l'école », il vient débattre avec une centaine d'élèves de son parcours et de son œuvre.
Arrivé à Soisy-sous-Montmorency à neuf ans, le cinéaste avoue :
« J'étais un vrai cancre », avoue-t-il. « Je connaissais très bien le bureau du principal. J'avais un prof tyrannique qui me tapait dessus avec une chevalière. Il m'a dit Crétin Lartigau tu n'arriveras à rien dans la vie ! Il m'a fait redoubler ma 5e ! »
Après le collège Descartes, Éric n'a fait qu'une brève incursion au lycée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency puisqu'il a décidé d'arrêter ses études en classe de 2
nde. Il s'est installé à Saint-Gratien. Il a d'abord été crieur chez un commissaire-priseur d'Enghien-les-Bains puis s'est fait engager comme chauffeur par le réalisateur et producteur Pascal Thomas. Il s'est ensuite frotté à la publicité avant de se lancer dans le cinéma au début des années 2000. Depuis, il a tourné une parodie de film policier américain,
Mais qui a tué Pamela Rose ? (2003) – qui propose un très beau travelling aérien sur une départementale près de Menucourt. La comédie sentimentale
Prête-moi ta main (2006) a valu à Alain Chabat, Charlotte Gainsbourg et Bernadette Lafont une nomination aux Césars du meilleur acteur, de la meilleure actrice et de la meilleure actrice dans un second rôle. En 24 semaines d'exploitation,
La Famille Bélier a rassemblé près de 7 millions et demi de spectateurs et la jeune Louane Emera a reçu le César du meilleur espoir féminin en 2015, lors de la 40
e cérémonie des César.
« J'ai une petite maison dans le Vexin, au milieu de la forêt et des champs. C'est mon sas de décompression. Là, je vais y retourner pour écrire. »